Ce lundi, à la place Soweto, l’enjeu est resté la prochaine dissolution de l’Assemblée nationale et donc probablement , l'organisation d'élections législatives anticipées. Et cela risque d’avoir des conséquences sur le vote du budget de fonctionnement de l’État.
En effet, à l'ouverture de la plénière sur la révision de la constitution, celle-ci a été perturbé par des individus. Finalement, elle a été supendue pour une courte durée.
Le président de l’Assemblée nationale, Dr Amadou Mame Diop, après un premier avertissement, a dû ordonner aux gendarmes d’évacuer le public. De nombreux spectateurs ont opposé un refus catégoriquement de sortir de la salle. Ils estiment que seuls les instigateurs de troubles doivent être expulsés, et qu’il n’était pas juste de punir ceux qui n’ont rien fait.
Les individus "rebelles" relèvent que le peuple a le droit de suivre les débats pour savoir ce qui se passe. Selon eux, il n’y avait donc aucune raison d’évacuer tout le monde. Mais leur requête n’a pas abouti. Malgré les tentatives de certains députés de convaincre les gendarmes de suspendre l’ordre, les forces de sécurité ont procédé à l’évacuation, laissant les gradins du public vides. Après une courte suspension, la plénière a pu reprendre.
Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye a introduit le projet de révision de la constitution pour respecter une promesse de campagne. Alors candidat à la présidentielle, il avait promis de supprimer le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Mais ce projet a été déjà rejeté par la commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains avant d'être affecté en plénière.
A. Saleh