La journée mondiale de lutte contre l'abus et le trafic de drogue a été célèbrée hier 26 juin 2024. Les statistiques de l'année 2023 révèlent que 4253 personnes dont 800 nouveaux consommateurs utilisent de la drogue. Les femmes représentent les 7,5% sans oublier les jeunes. Selon le chef de division de la santé mentale, il faut légiférer en ce sens pour éviter l'irréparable.
"Chaque année, le ministère de la santé a un rapport. C'est un rapport africain que l'on envoie à nos partenaires pour faire la situation sur la prise en charge des usagers de drogues. Donc en 2022, on avait enregistré 3689 cas qui sont accompagnés dans nos structures. Et en 2023, on a eu 4253 cas soit une augmentation de plus de 800 cas. Donc disons que la face visible ce sont ceux qui viennent. Sachant que toute la stigmatisation qui tourne autour de l'usage de drogues, la majeur partie des utilisateurs ne viennent pas dans nos structures. Et pour les nouveaux cas qui ont été enregistrés en 2023, ils faisaient environ 20% ou bien 19,5%. Et pour les femmes, on a eu 7,5% et on a vu une augmentation du nombre de femmes enregistrées dans nos structures. Donc, ce sont des personnes qui sont prises en charge dans nos structures mais aussi dans les autres unités de psychiatrie, en médecine où ils vont aller pour autre chose. Mais derrière on voit vraiment que la base, c'est la consommation de substances psychoactives. Je pense que dès que possible, il serait possible de faire une enquête nationale sur la consommation de drogues. Et avec ces données, nous pourrions aller vers l'amélioration de notre cadre politique et législatif qui doit encadrer cette commission de drogues. Mais pour accompagner ces consommateurs, il faut d'abord qu'il y ait un cadre politique et législatif", a indiqué le
Pr Jean Augustin Tine, chef de division de la santé mentale au ministère de la santé et de l'action sociale.
Aly Saleh