Monsieur Abdou Thiam est candidat à la mairie de Dahra pour le compte de la grande coalition Wallu Sénégal Il a accepté de répondre aux questions de Malick Sakho dans cet entretien exclusif.
Votre localité a abrité, il y a quelques jours la journée de l’élevage. Quelles opportunités le Djoloff peut-il en tirer ?
Installé au cœur de la zone Sylvopastorale, Dahra vient d’abriter la 7e édition de la Journée de l’Elevage.
Cette journée reste toujours à l’état d’échanges et de réflexions sur les opportunités et contraintes du secteur de l’élevage. Cette journée devrait être un rendez-vous d’évaluation sur l’autosuffisance en viande et en lait pour le Senegal. Malheureusement, le folklore l’emporte sur les vraies questions qui interpellent le secteur.
Dans notre programme, nous avons prévus des axes très importants pour doper la productivité, l’employabilité et la compétitivité de l’élevage, au bénéfice des populations de Dahra. Si nous gagnons la mairie, nous allons faire de l’élevage un véritable levier d’autonomie et d’indépendance économique en faveur des populations du Djoloff.
En tant qu’ingénieur spécialiste de la question, qu'est-ce qui doit, selon vous, être fait pour rentabiliser les céréales et les produits laitiers qui, le plus souvent, pourrissent en période d’abondance ?
Il est clair que le secteur doit être modernisé. Donc l’état et les pouvoirs décentralisés doivent soutenir cette modernisation avec la mise en place de coopératives villageoises. La mise en place des coopératives villageoises permettra de mutualiser les efforts pour mettre en place des unités de collecte et de traitement du lait et de la viande.
Ces unités pourraient être alimentées avec de l’énergie solaire dans certaines zones. Le manque de voies d’accès devrait être solutionné par l’état central (le Djoloff ne dispose pas de routes).
Vu l’importance du cheptel, ne serait-il pas possible d’avoir de petites unités de production pour aliment de bétail ? Que comptez-vous proposer à cet effet ?
Effectivement, le secteur doit être modernisé et repensé globalement avec l’extension de la culture fourragère et l’installation d’unités de fabrications d’aliment de bétail partout dans le Djoloff.
Qu'est-ce ce qui vous a poussé à vouloir prendre les reines de la commune de Dahra ?
Je dois dire que depuis très jeune, j’ai toujours aimé servir, rendre service. C’est pourquoi, j’ai toujours été membre et leader dans les associations à l l’école et j’ai toujours participé dans les associations de quartier. La politique n’est que l’aboutissement de cette passion de vouloir servir et j’ai une vision pour le développement. Ainsi pour mettre en place cette vision, il faut nécessairement être aux affaires. Je voudrais commencer à mettre cette vision pour Dahra, la terre où l’essentiel des événements marquants ma vie s’est déroulé
Avez-vous un message à l’endroit des Sénégalais de l’extérieur ?
Nous savons toujours que les sénégalais de l’extérieur contribuent fortement au développement de leur pays de provenance. Le potentiel économique et socioculturel de la diaspora joue un rôle essentiel dans le développement des pays de provenance des migrants, dont les transferts d’argent à des proches et à des connaissances, ainsi que les investissements dans des petites entreprises stimulent l’économie sur place.
Une fois élu maire, je vais créer un conseil de développement où siègeront des personnes ressources de Dahra et de la diaspora. Ce conseil aura un rôle de conseils et d’orientations stratégiques pour le conseil municipal. Nous nous appuierons aussi sur ce conseil pour développer nos partenariats avec l’Europe et le reste du monde. C’est ainsi que les sénégalais de l’extérieur se verront accorder une importance croissante dans le débat sur la future coopération au développement.
Quelles seront vos priorités, une fois élu ?
Je m’engage, une fois élu maire de Dahra, à redonner à notre commune sa beauté, son épanouissement, sa richesse économique et sociale et en faire un modèle de développement inclusif et ouvert sur le reste du Pays et du continent.
Pour y arriver, nous devons prendre en compte six volets :
1. Mettre en place des mécanismes de financement pour les projets des jeunes et des femmes.
2. Développer les infrastructures (routes pavées, marchés, postes de santé)
3. Améliorer le cadre de vie, mettre en place un plan d’assainissement et veiller à l’extension du territoire communal
4. Augmenter les recettes de la commune et trouver des partenaires au développement
5. Renforcer le développement du sport, de la culture, de la santé, de l’éducation et des TIC
6. Faire de Dahra le hub national de l’élevage
A mes Concitoyens, militants, Sympathisants, Jeunesses de Dahra, populations du Djoloff, je porte et incarne votre désir de changement et je m’engage résolument à ne ménager aucun effort pour relever les défis, créer de nouvelles opportunités et ouvrir de grandes perspectives vers un développement local porteur de progrès.
Dés ma prise de fonction comme maire, je vais auditer le foncier, assainir les finances et mettre en place des mécanismes de financement des projets de jeunes et de femmes.
La grande coalition Wallu Sénégal est-elle bien présente au Djolof ?
Je dirais que le PDS est bien implanté dans le département de Linguère.
Nous allons compétir dans neuf communes et dans le département sous les couleurs de la coalition Wallu.
Dans les communes de KAMB et de DEALI, les responsables ont opté aller dans d’autres coalitions.
La coalition est fort close dans les communes de Yang Yang, Thiargny, Thiamene, Barkedji et Tessékéré et la coalition a enregistré deux listes rejetées par non-respect de la parité.
Malgré cela, nous allons battre campagne dans tout le département et nous avons de réelles chances de remporter le scrutin dans quatre communes (Dahra, Linguere, Dodji et THIEL).
Entretien : Malick Sakho