Le mouvement Front pour Révolution Anti-Impérialiste, Populaire et Panafricaine (FRAPP) a reçu, hier, les 76 travailleurs licenciés de l'hôtel King Fahd Palace. Ces derniers ont, une fois de plus, fait part de la situation dans laquelle ils vivent depuis 2019, lors de la pandémie à Covid-19. En effet, licenciés par la direction de l'hôtel, ils ont dénoncé la manière dont Racine Sy a pris cette décision. C'est par "sms" que ces travailleurs ont reçu l'information de leur licenciement, indiquent ces travailleurs.
"Après 9 ans de gestion dans un climat social tendu à cause d'une gestion gabégique et opaque, de licenciements abusifs et de sanctions à la moindre erreur, la direction King Fahd Palace a profité de la pandémie à Covid-19 pour exécuter un plan de licenciement massif", a dénoncé Abdoul Diarra, porte-parole du collectif, rappelant que le 25 mars 2021, dans le journal Rewmi, "le directeur d'exploitation, Pierre Mbow avait dit que l'hôtel King Fahd Palace avant la pandémie faisait un chiffre d'affaires d'un milliard par mois".
Ces 76 ex-travailleurs se demandent toujours "pourquoi licencier des travailleurs pour des motifs économiques si l'hôtel fait un chiffre d'affaire d'un milliard plus la subvention de l'Etat durant la Covid-19".
"Je fais partie des licenciés du King Fahd Palace. On travaille dans la boîte depuis 1991, on a fait plus de 30 ans de service et nous avons été licenciés arbitrairement, profitant de la Covid-19 pour dire que c'est pour des raisons économiques que nous avons été licenciés. Et nous ignorons le pourquoi, puisqu'ils ont toujours avancé un chiffre d'affaire de l'hôtel d'un milliard plus la subvention de l'Etat durant la Covid-19. Actuellement, nous demandons l'aide des nouvelles autorités qui optent pour le "Jub Jubal Jubanti" parce que Racine Sy, ce qu'il a fait, c'est vraiment de l'injustice totale. Il nous a licenciés sans nous dédommager donc, on fait appel au ministre de tutelle, au ministre du tourisme, au ministre du travail et de l'emploi et à son excellence M. le président de la République Bassirou Diomaye Faye et à son Premier ministre M. Ousmane Sonko pour qu'ils viennent en aide à 76 personnes licenciées, pères, mères et soutiens de familles. Cette situation est vraimemt invivable", a dit
Séré Diagne, membre du collectif qui a aussi a fait face à la presse hier.
Pour sa part, le mouvement FRAPP a apporté son soutien aux travailleurs, soulignant l'importance de la solidarité face à ces "injustices". Guy Marius Sagna et ses camarades insistent sur le fait que les droits des travailleurs doivent être respectés et que des actions concrètes doivent être prises.
A. Saleh