Le journaliste Madiambal Diagne, dont les comptes bancaires de son groupe de presse ont été saisis, critique les « taxations aveugles » de l’inspection des impôts et domaines au Sénégal. Il propose des solutions pour alléger la pression fiscale sur les entreprises de presse.
Il affirme qu’aucune entreprise de presse au Sénégal n’est à jour de sa fiscalité en raison de la charge fiscale excessive. « Cette fiscalité est fictive et aucune entreprise de presse ne peut payer », déclare-t-il, appelant l’État à intervenir de manière similaire à son soutien au secteur du tourisme.
Madiambal Diagne propose de cesser l’imposition fiscale actuelle et l’aide à la presse, car elles posent des problèmes. Selon M. Diagne, les entreprises de presse devraient voir leurs dettes envers l’Ipres (Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal) réglées pour garantir que les cotisations des travailleurs soient à jour dès leur retraite. Il plaide pour une réduction significative des impôts pour les entreprises de presse, argumentant que leur rentabilité ne peut être comparée à celle des entreprises de ciment, de téléphonie ou d’électricité.
Le journaliste révèle que, sur les 40 milliards de FCFA de dettes fiscales des entreprises de presse que le président Macky Sall avait décidé d’effacer, 33 milliards sont dus par la RTS, Le Soleil et l’APS. Il souligne que la fiscalité actuelle n’est pas viable pour les entreprises de presse et insiste sur la nécessité d’une fiscalité allégée pour le secteur.
Madiambal Diagne souligne que l’aide actuelle à la presse est insuffisante pour couvrir la dette fiscale, et plaide pour des mesures fiscales favorables similaires à celles accordées à d’autres secteurs stratégiques. « L’État a réduit les taxes des secteurs d’activité qu’il veut promouvoir. Pourquoi ne pas faire la même chose pour la presse ? » questionne-t-il.