Au moins 37 morts et 150 blessés. Ce vendredi, la répression à la frontière de Melilla, enclave coloniale espagnole sur le territoire marocain, a donné lieu à un immense drame coûtant la vie à des dizaines de personnes.
le Secrétariat d'État chargé des sénégalais de l’extérieur, affirme ne pas pouvoir, pour le moment, confirmer ou infirmer l'information selon laquelle, des Sénégalais seraient parmi les victimes. Aucune victime sénégalaise n’a été signalée pour le moment par le Consul du Sénégal à Dakhla.
Ce nouveau drame, particulièrement meurtrier, illustre la violence de l’impérialisme occidental qui maintient des pays et des régions entières dans la pauvreté et fait la guerre aux migrants qui tentent de rejoindre l’Europe. Une grande partie des migrants qui ont tenté de passer la frontière vendredi serait ainsi originaire du Tchad, du Niger, du Soudan et du Soudan du Sud.
Face aux dizaines de morts, le Premier ministre espagnol socialiste Pedro Sanchez a félicité les forces de répression et dénoncé une attaque contre « l’intégrité territoriale » espagnole, tout en se réjouissant de la coopération entre policiers espagnols et marocains.
De fait, la répression des migrants au Maroc dans la province de Nador qui entoure Melilla s’est récemment durcie dans le cadre du réchauffement des relations entre l’impérialisme espagnol et l’Etat marocain, après des tensions liées à l’accueil par l’Etat espagnol d’un leader indépendantiste saharaoui du Front Polisario pendant la pandémie de Covid-19.
Augustin FAYE
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