Les députés de la 14ème législature étaient convoqués hier à la conférence des présidents des commissions pour l'ouverture inaugurale de la séance plénière. Ils ont 15 jours pour fixer la date de la session extraordinaire. Des non inscrits parlent de recul de la démocratie: "vouloir supprimer des institutions pour en créer d'autres", disent-ils. Un projet de loi dont les intentions sont "inavouées" pour Aba Mbaye de Taxawu.
"Ce qui se passe aujourd'hui montre que le Sénégal n'est pas encore une grande démocratie. Tu nous envoies un texte dans le but d'être nettoyé alors qu'on on ne sait pas si ce que tu proposes toi est meilleur que ce que l'on avait jusque-là. On ne peut pas avec chaque régime avoir ses institutions. Ce qui se passe aujourd'hui est un recul. On ne cherche pas des institutions du projet, on cherche des institutions pour le Sénégal", s'est désolé Aba Mbaye.
La séance s'est tenue en seulement quelques minutes sans débat, ni ordre du jour pour les parlementaires de la 14ème législature convoqués en urgence.
"Pour saisir la commission sur le fond, pour arrêter le travail, en commission technique est en plénière mais le temps ne peut pas dépasser 15 jours pour une session extraordinaire", a déclaré Moussa Diakhaté, député de "Benno Bokk Yaakaar", président de la commission des lois.
Pour leur part, les députés de "Yewwi Askan Wi" s'inscrivent en faux. Selon ces derniers, ceci entre dans le cadre de la rationalisation des dépenses de l'Etat.
Les travaux de la séance plénière sur l’examen de la proposition de loi constitutionnelle n° 04 / 2024 portant dérogation aux dispositions de l’article 31 de la Constitution de la République du Sénégal ont donc démarré hier.
Pour rappel, cette convocation des députés fait suite à la décision du président de la République, d’abroger le décret convoquant le corps électoral le 25 Février pour l’élection présidentielle.
A.Saleh