Après l'annonce du ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation du recrutement prochain d'enseignement dans les universités, le Syndicat autonome de l'enseignement supérieur (Saes) refuse de se contenter d'une simple déclaration. Son secrétaire général
déclare que les 2500 enseignants annoncés ne suffisent pas pour toutes les universités du pays. Il estime que le ministère devrait être plus précis sur les échéances et les modalités de recrutement car la situation est intenable dans les universités.
"C'est une déclaration et on n'y croit pas tant que ce n'est pas effectif. Et là il le faudrait maintenant il n'y a pas d'échéance. D'ailleurs, vous le remarquerez dans toutes les mesures prises, il n y'a aucune échéance à part l'orientation des bacheliers pour l'année académique. Aujourd'hui, l'université sénégalaise manque d'enseignants et le taux d’encadrement est de 1.80 alors que la norme devrait être de 1.20. Et il y'a pratiquement 6500 vacataires pour 2500 enseignants. Entre 2015 et 2019, ils ont recruté seulement 410 enseignants", a dit
David Célestin Faye, secrétaire général du Saes.
De son coté, le Syndicat unique des enseignants du Sénégal (Sudes) se rejouit de l'annonce du Dr Abdourahmane Diouf et parle d'une mesure qui répond à une vieille revendication.
"Nous avions demandé à l'ancien régime de recruter 500 enseignants par an pendant 5 ans pour respecter les normes de l'UNESCO. Et nous avons profité effectivement du séminaire de Saly pour réaffirmer notre position et argumenter à partir des chiffres. Cela a donné le chiffre de 1500 à recruter immédiatement. Cela n'empêche que le gouvernement, dans les années qui suivent effectivement recrute 500 enseignants par an pendant 5 ans pour permettre au système de souffler un peu", s'est réjoui Pr Nazir Sarr, chargé des revendications portées par le Sudes.
Aly Saleh