Après une première phase réussie, le projet Forma dont l’objectif est de faciliter le parcours de regrouement familial pour les bénéficiaires en Italie s’est heurtée à la pandémie du Covid-19. Mais les résultats enregistrés par les initiateurs sont plus que satisfaisants, selon Francesca Grassi. A l’en croire, l’objectif a été largement dépassé. « Le projet Format 2 a été un grand succès pour nous. Il a commencé en octobre 2020, donc ce n’était pas évident de réussir à mener un projet en pleine pandémie avec toutes les difficultés qu’on a eu au niveau international avec la difficulté de mobilité. On a largement dépassé tous les résultats au niveau global. Ce projet qui a été fait dans 5 pays qui sont le Sénégal, la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et l’Albanie avec comme objectif de former 2100 personnes. Actuellement, on a presque dépassé les 2300 personnes. Donc ça a été un succès évident », a déclaré la responsable de INCA qui s’exprimait en visio-conférence, ce vendredi, lors de la table ronde de restitution du projet Forma 2 qui terminera le 31 décembre 2022, organisée par l’Association nationale outre les frontières (Anolf Sénégal). Le projet est financé par le fonds Asile Migration et Intégrationet est géré par le Ministère du Travail et le Ministère de l’intérieur italiens.
Le projet Forma 2 a été une réussite même s’il y a des difficultés…
Pour le Sénégal, plus de 400 personnes ont été accompagnées contre 660 lors de la précédente édition (2017 – 2019). « La différence c’était l’accès au dépôt des visas. Les bénéficiaires avaient des difficultés à obtenir les rendez-vous pour le dépôt à cause de la pandémie de covid-19 », fait savoir Vanessa Marchese de INCA Sénégal. Ce que confirme Talla Cissé d’Anolf Sénégal. « Le projet a été une réussite même s’il y a des difficultés. Dans le projet Forma 1, on a eu plus de résultats en termes de personnes qui en ont bénéficié. Mais dans le 2ème Forma, on a eu l’impact de la Covid-19. Les rendez-vous sont devenus beaucoup plus difficiles parce qu’il y avait un problème d’accès à l’Ambassade d’Italie », rajoute-t-il.
Aujourd’hui, en Italie, si vous voulez avoir le permis de séjour pour une première entrée, il faut avoir un certain niveau en langue et en civilisation italienne
M. Cissé est revenu sur l’essence de la formation pré-départ des bénéficiaires lequel est un instrument stratégique pour l’intégration des citoyens et citoyennes immigrés en Italie. « Depuis 2009, il y a une loi qui a été votée en Italie et qui concerne l’accord d’intégration. Aujourd’hui en Italie, si vous voulez avoir le permis de séjour pour une première entrée, il faut avoir un certain niveau en langue et en civilisation italienne. Le projet prend en charge cet aspect là au départ. C’est à dire on les forme au départ avant qu’ils ne sortent de leurs pays de départ. On les forme en langue, on les forme aussi en civilisation, on les parle de la culture italienne, des valeurs italiennes parce qu’il y a la constitution italienne qui défllinit et régit l’ensemble des valeurs culturelles que aussi bien les citoyens italiens et ceux venant de l’extérieur doivent respecter. Pour réussir tout cela, on a dit qu’il faut les capaciter avant qu’ils ne partent. Il est plus facile dans le pays de départ que dans le pays d’accueil », a-t-il expliqué.