Au Sénégal, le TER, train express régional, entre enfin en gare ce lundi. Les premières rotations officielles démarrent, sur 35 kilomètres entre Dakar et Diamniadio, après plusieurs reports.
C’est une avancée pour le gouvernement du président Macky Sall qui en avait fait une des priorités pour un Sénégal émergent. Les premiers voyages à bord du nouveau TER débutent ce lundi 27 décembre. À une vitesse de 160 km/h, pas moins de 115 000 voyageurs pourront, chaque jour, se déplacer dans ces 15 locomotives tirant chacune 4 wagons.
Le tarif de ce nouveau transport en commun est de moins de 3 euros pour à peine 36 kilomètres de voyage. Et au total, le coût global de cette première phase est évalué à plus d’un milliard d’euros, payés sur fonds propres et via des prêts, provenant majoritairement de la France. Un budget jugé onéreux par l’opposition.
Premier du genre en Afrique de l’Ouest, ce train vise à désengorger la capitale sénégalaise, selon les autorités, qui rappellent qu’il s’agit là de l’un des objectifs du plan Sénégal émergent du président Macky Sall qui devient ainsi realité.
« Nous allons montrer notre indignation »
Mais la ligne ne fait pas l’unanimité. Le collectif national des impactés du TER proteste contre le projet. Ses membres se disent les premiers sacrifiés du train express régional après avoir été délogés pour laisser place aux travaux du TER. Macodou Fall et les membres du collectif ne décolèrent pas contre l’État : « Nous allons montrer notre indignation, notre déception par rapport à ce projet qui nous conduit directement à la paupérisation ».
Selon un document officiel fourni par le bureau d’information gouvernemental, sur l’ensemble des personnes affectées par le projet identifiées, 99,96% ont été conciliées et 95,02% ont été payées. L’État entend également mettre à disposition plusieurs sites de recasement.
Birahim Touré, correspondant Rfi à Dakar