Face à la presse, ce lundi, le leader de Alternative générationnelle pour l’intérêt de la République (Agir), Thierno Bocoum a passé au peigne fin l’entretien accordé par le président de la République à la presse nationale, samedi dernier. D’abord, le chef de fil Agir s’est apesenti sur la date du 15 juillet, l’ultimatum du Premier ministre pour tenir sa Déclaration de politique générale (Dpg) populaire si le Règlement intérieur de l’Assemblée n’est pas mis à jour. Même si, finalement, sur intervention du chef de l’Etat, Ousmane Sonko a décidé d’y sursoir.
"Ce 15 juillet est une date importante et historique pour notre démocratie. Le Premier ministre, malgré le principe de la séparation des pouvoirs, avait menacé de tenir sa Dpg devant un jury populaire. On est le 15, le Règlement intérieur n’est pas mis à jour, il n’y a pas eu de Dpg devant un jury populaire. Par conséquent, c’est une victoire pour l’Etat de droit", a indiqué Thierno Bocoum face à la presse avant de souligner que l’argument du Président n’était destiné qu’à éviter l’humiliation à son Pm.
"La pression l’a fait reculer. Nous avons empêché un coup d’Etat civil. C’est pourquoi je réitère mon appel à l’unité de toutes les forces pour apporter la contradiction à ce régime", a expliqué l’ancien parlementairequi ajoute: "après avoir écouté le chef de l’État, nous avons constaté qu’il a choisi d’être un président par intérim".
La relation qu’entretient le Président Bassirou Diomaye Faye avec son Premier ministre Ousmane Sonko semble déranger M. Bocoum, qui a exprimé son mécontentement lors de son face à face avec les journalistes.
"Nous l’avons écouté pour savoir s’il a choisi d’être le président de la république ou bien un président auprès du Premier ministre. Après avoir écouté le chef de l’État, nous avons constaté qu’il a choisi d’être un président par intérim", a poirsuivi Thierno Bocoum.
Aly Saleh