Au moment où le monde entier rendait hommage à toutes les femmes du monde, l’une d’entre elles étaient en train de subir les pires atrocités .
En effet les 08 mars se suivent mais ne se ressemblent désormais plus jamais pour la famille Camara. Car c’est un 08 mars d’il y a trois que Moustapha Dia a mis fin aux jours de la jeune Lala Camara. La jeune Lala avait quitté la ville de Brescia en Italie où vivent ses parents pour des études en Grande Bretagne. Études qu’elle avait alliées avec un travail. Hélas l’aventure s’est arrêtée ce dimanche quand son bourreau a surgi et lui ôta la vie . À Manchester ou encore à Lonato Del Garda une commune dans la province de Brescia, c’était la tristesse et la désolation. La désolation se lisait dans tous les visages et la communauté sénégalaise d’Italie a manifesté sa solidarité et spontanément ils se sont tous levés non seulement pour dénoncer ce crime odieux mais aussi et surtout ils se sont déplacés par centaines pour venir rendre un dernier hommage à la jeune Lala. Mercredi 4 septembre 2019, Moustapha Dia, né le 27 août 1997 à Ashton Road, Denton, a été emprisonné à Manchester Crown Court, Crown Square, à perpétuité pour avoir plaidé coupable de meurtre. Il purgera désormais une peine minimale de 23 ans et 187 jours avant de pouvoir prétendre à une probable libération. L’inspecteur-détective Cheryl Chatterton, membre de l’équipe des incidents majeurs de GMP, déclara avec amertume : "Mes pensées les plus sincères vont à Lala et à ses proches alors qu’ils continuent à essayer de comprendre ce qui s’est passé. Les actions ignobles de Dia ont emporté la vie d’une jeune femme qui avait tant de perspectives devant elle. C’était une femme qui voulait s’occuper des autres et poursuivre une carrière en soins infirmiers et nous sommes tous attristés de savoir qu’elle a été tuée dans des conditions aussi horribles. Bien que je sache que rien ne peut ramener Lala, j'espère que la peine d'aujourd'hui amènera une forme de réconfort." De toute façon la famille Camara pleure encore la perte d’une jeune femme dont le seul crime et d’avoir osé quitter son cadre familial dans le but exclusif d’explorer d’autres temples du savoir et améliorer ses conditions d’existence. Lala qui avait la joie de vivre, Lala qui incarnait l’intelligence, la persévérance s’en est allée comme ça sur la pointe des pieds sans crier gare. Quant au cas du jeune meurtrier Moustapha Dia, nous pensons tous être interpelés car c’est la sempiternelle question de l’éducation de nos enfants vivant à l’étranger qui revient sur la table. Loin de nous, toute intention de porter des jugements sur qui que ce soit mais une sérieuse revue des troupes mérite d’être faite. Tout le mal qu’on souhaite à notre chère Lala est qu’elle repose en paix. Que la terre de Touba lui soit légère.
Malick Sakho