Emigration irrégulière et plus de bien-être pour les jeunes : La solution de la diaspora

27 - Août - 2023

Ce troisième millénaire ouvre une chance énorme à notre continent mais c’est à nous africains de l’enclencher et de nous l’approprier. Ceci, doit être l’œuvre de tout un chacun de nous et non seulement de nos gouvernants, « l’Etat doit être le moteur mais c’est aux individus de progressivement prendre en charge leur destin ». Nous devons être le changement que nous souhaitons voir dans nos pays. Concernant le Sénégal et la situation actuelle que nous vivons, avec des centaines ( pour ne pas dire des milliers ) de nos jeunes qui périssent dans le « ventre de l’Atlantique » pour fuir la misère et le manque d’emplois, malgré les programmes de haute portée, souvent en filigrane, mettant le Sénégal sur la rampe de lancement vers l’émergence, concoctés par le Président Macky SALL. Là, j’ interpelle le SECTEUR PRIVÉ, qui a un rôle déterminant à jouer pour promouvoir le vrai développement et donner de l’espoir à cette jeunesse, afin de contribuer à la construction de ce pays que nous respirons de tous nos pores. Et ceci, même s’il se heurte à souhaits aux potentats des autorités publiques qui veulent tout concentrer autour d’elles sans collaborer avec ce secteur privé dans la vacuité la plus absurde. C’est le moment d’avoir notre propre agenda et de planifier nos projets et programmes sans l’influence prélogique de la Banque Mondiale ( B.M. ) et du Fond Monétaire International ( F.M.I.), pour la bonne et simple raison que leurs intérêts ne sont pas toujours nos intérêts. …

FAILING TO PLAN IS TO PLAN YOUR FAILURE…

Ces dispositions doivent prendre leurs racines dans le binôme PUBLIC - PRIVÉ. En effet; il importe d’établir, de rétablir ou de restaurer ce capital de coopération et de confiance entre le public et le privé, en vertu des principes qui s’accordent de plein droit au bon fonctionnement d’un État au service de son peuple, sans que l'un ne soit le concurrent ou la pâle copie de l’autre, mais que l’un et l’autre soient complémentaires afin d’invalider toute velléité de séparation ou de blocage. Tel doit être leur mission cardinale. Les raisons qui poussent nos jeunes à braver l’océan, dans la berlue d’un eldorado quelquefois inexistant, sont claires comme l’eau de roche. Le Sénégal n’est ni un pays en guerre, ni un pays où les libertés sont inexorablement bafouées, donc la raison est d’ordre économique et politique. Cependant, il faut en contrepartie apporter des solutions du même ordre. Le dérèglement climatique est en train d’avoir des conséquences fâcheuses sur nos produits halieutiques et agricoles ( réchauffement des eaux, avancées du désert,… ). Il convient de noter aussi que certains contrats avec des pays partenaires ne sont pas toujours favorables au peuple, et méritent d’être revus et mis à jour. Les pêcheurs et les agriculteurs sont souvent les plus affectés et trouvent leur dernier salut à l’émigration, suivant le principe de la causalité, dans l’espoir de s’en sortir mettant en péril leurs vies et par ricochet celles de leurs chers. Ces défavorisés ne doivent plus continuer à subir la dégradation due à l’absence de bonnes décisions prises par les autorités publiques. La Diaspora peut apporter une contribution non négligeable si elle est réellement intégrée dans la recherche de solutions appropriées à ce phénomène qui mérite d’être pris plus au sérieux. L’Italie, mon pays hôte depuis plus de 22 ans, est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, grâce au retour des émigrés, à la facilitation de leur insertion dans le secteur privé national par les autorités publiques, dans la collaboration qui déconstruit l’image dépréciative dont font l'objet certaines politiques irrationnelles en Afrique. Personnellement, je suis porteur d’un projet, de nature innovante et révolutionnaire, d'une grande acuité économique et qui résout à la fois plusieurs problèmes (EMPLOI, ÉNERGIE, SANTÉ , ENVIRONNEMENT INSALUBRITÉ ..) Ce projet, bâti sur un modèle B.O.T. (Build- Operate- Transfer / Construction- Exploitation- Transfert) a son propre financement et ne demande aucun centime à l’Etat du Sénégal qui doit en devenir le propriétaire à terme. Ce projet, qui se veut modulable, va initialement employer 1.500 (Mille Cinq Cents) personnes (dont 95% de jeunes). Mais malheureusement il tarde encore à avoir l’accord des autorités publiques. Un tel accord est forcenément celé dans le non-dit depuis plus de 3 (Trois) ans. C’est pourquoi j’interpelle les facultés de prévoyance et de clairvoyance du Président de la République ainsi que son sens d’anticipation et de célérité (fast track) pour que ce projet puisse voir le jour en primeur au Sénégal et non ailleurs en Afrique de l’Ouest, vu l’apparent intéressement manifesté par les pays voisins. Seul l'État peut faciliter la création de grands champions du secteur privé national dont le pays a besoin. Des acteurs de développement mis dans le paria comme moi font légion dans la Diaspora, et l’équation reste jusqu’ici irrésolue dans la plus indescriptible opacité. Loin d’être des intrus au festin, ces acteurs sont engagés à apporter leur Know-how, leurs bons links et capacités financières au service du peuple. Ce secteur privé doit être bien structuré et réformé, et doit faire usage des technologies de pointe qu’offre le marché, au lieu de fonctionner au forceps. L’ association de l’Agriculture et de l’Élevage, les meilleurs leviers de commande de notre main-d’œuvre nationale, serait un bon début. La terre, après 9 ( neuf ) mois sans pluie, perd 80 à 90% de son humidité, la préparer et l’exploiter dans l’espoir d’avoir un bon rendement ne serait point axiomatique. C’est inadmissible de voir encore en 2023 des agriculteurs, pour ne pas dire des paysans, limités à se servir de la force de leurs bras pour travailler leurs champs au moment où leurs collègues occidentaux utilisent l’intelligence artificielle pour produire mille fois plus vite, avec des rendements mille et une fois plus importants et ceci plusieurs fois durant l’année. On a un ensoleillement toute l’année, les meilleures terres arables au monde et les meilleures sources d’eau-de-vie quasi intarissables. Alors, avec un peu de volonté de part et d’autre, rien ne serait impossible. Pour trancher dignement avec notre mode actuel de vie, qui peine à développer sérieusement le secteur privé national et créer des emplois, nous devons commencer à PRODUIRE CE QUE NOUS CONSOMMONS ET CONSOMMER CE QUE NOUS PRODUISONS, même si la qualité n’est pas toujours à la hauteur de nos attentes. Cette qualité s’acquiert par le temps, par l’abnégation, par les us, par le développement inclusif et solidaire des différents acteurs. Ceci peut être le seul garant de maîtrise des prix des produits de première consommation. L’ eldorado, nous pouvons le créer ici chez nous mais il faut y croire…

Atoumane FALL Vice-président STRM AM. INC. Sénégalais de la Diaspora (Italie)

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