La pathologie des petits poucets

19 - Janvier - 2022

(CHALLENGE SPORTS) – Ils ont fait sensation lors de ce premier tour. ILS, ce sont les petits poucets de la 33éme Coupe d’Afrique des Nations de football qu’abrite le Cameroun depuis le 09 janvier. Ils s’appellent Malawi, Comores, Sierra Leone, Guinée Equatoriale, Gambie, Ethiopie, Soudan ou Zimbabwe. Ces petits poucets par leur palmarès bien entendu, mais pas par le talent, sont présents et décident de jouer crânement leurs chances sans pression aucune. Cette CAN 2021 nous réserve bien des surprises. Les Grandes équipes souffrent d’une pathologie qui ne dit pas son nom.

Depuis le début de ces joutes continentales, les soient-disant Grands d’Afrique pour ne pas dire les favoris, ont tous éprouvé des difficultés pour démarrer en trombe. Ces favoris qui s’appellent Algérie, Sénégal, Cameroun, Egypte, Tunisie, Côte d’Ivoire, Ghana et d’autres ont, comme qui dirait, un problème de moteur pour pouvoir bien démarrer. Et la plus part, ils calent face aux petits calibres qui les empêchent de dérouler.

Et parmi ceux qui ont le plus chopé le virus de la contreperformance, figurent les finalistes de l’édition précédente en Egypte. A savoir l’Algérie et le Sénégal. Les Lions du Sénégal semblent habitués à la contamination du virus des petits poucets. Cette pathologie qui nous colle chaque fois qu’on rencontre une équipe de petit calibre, est revenue encore à la charge ce mardi 18 janvier à Bafoussam face à des « Flammes » sans étincelles. Les Malawites n’ont même pas réussi à cadrer un seul tir sur les dix qu’ils se sont procurés lors de la rencontre. Presque 80% de possession de balle pour les Lions d’Aliou Cissé qui ont du mal à s’affirmer malgré la palette de stars dont regorge l’équipe du Sénégal. C’est comme si Ismaël Sarr et Krépin Diatta sont les seuls à être capable à animer le jeu des Lions dans les couloirs.

Aliou Cissé a besoin de revoir son schéma d’animation, mais les joueurs aussi vont devoir prendre plus de responsabilités même si on sent leur engagement et leur détermination à vouloir aller loin.

C’est vrai qu’en football, aucune équipe n’est à l’abri d’une débâcle car n’étant pas une séance exacte. Toutes les grandes équipes ont connu un jour ou l’autre des désillusions, mais le problème du Sénégal c’est que chaque fois qu’on rencontre une petite équipe, si petite équipe y en a d’ailleurs, on a de gros problèmes pour l’écraser vue la qualité du groupe d’Aliou Cissé. On a du mal à se départir de cette pathologie de petits poucets qui nous barrent souvent la route ou ne nous facilitent jamais la tâche.

Et pourtant après avoir difficilement décrocher la première place du groupe B, on risque encore une fois de tomber sur un autre petit calibre comme le Cap Vert, Les Comores ou peut-être même le Soudan ou la Sierra Leone. Aliou Cissé doit vite vaincre le signe indien avant de faire croire que le Sénégal capitule toujours devant les petits. De toute façon il n’y a plus de petites équipes en Afrique. Tout le monde sait jouer au football maintenant. Ce qui est là, c’est l’expérience mais le talent « mom », tout le monde en a. Espérons que le Sénégal va monter en puissance à partir de ces 1/8éms de finale comme un bon moteur diesel qui ménage sa monture.

ALDIO

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