L'instinct grégaire se définit comme l'obéissance de l'individu à la masse de manière aveugle et sans réflexion. C'est la principale raison du malaise des modou-modou (immigrés sénégalais). C'est une tendance instinctive des immigrés à adopter le même comportement en tout temps et en tout lieu et devant n’importe quelle situation. Depuis leur arrivée en Europe, les sénégalais font les mêmes choses ; de vendeurs de sacs à travailleurs comme ouvriers dans les entreprises industrielles et agricoles et ont le même sens de gestion de famille. Un projet migratoire n'existe pour personne, personne n'a muri son voyage, l'immigré sénégalais ne se trace jamais son propre chemin ; il suit le tracé des autres ; en somme il faut suivre le groupe et avoir un comportement moutonnier. Ce phénomène est-il dû à un manque de lucidité et de discernement. Plusieurs facteurs socio- culturels peuvent expliquer et favoriser l'origine de ce manque de lucidité et de discernement de l'immigré pour prendre personnellement sa décision et sa voie à suivre. Le facteur le plus important pour expliquer ce comportement incohérent est l'origine des premiers immigrés en Europe ; ils sont souvent le produit de l'exode rural de la campagne sénégalaise vers les grandes villes particulièrement vers Dakar. Arrivés en Europe dès les premières années de 1980, ces premiers immigrés ne sont pas arrivés avec le bagage intellectuel nécessaire pour affronter ce nouveau monde avec ses propres réalités socio- culturelles où il faut vivre avec la possibilité de discerner et de distinguer et avec la faculté d'apprécier les choses avec intelligence et un sens critique. C'est à partir de 2000, que l'immigré originaire des villes et surtout ayant un niveau scolaire et universitaire assez satisfaisant arrive en Europe. Tous ces deux types d'immigrés ont tous deux marqué par le sens grégaire, d'être utilisés et d'être trainés au profit des autres acteurs de la société sénégalaise ; Victor Hugo a raison : " c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches". Une fois de plus, avec ces dernières élections de juillet 2022, la communauté immigrée en Europe a repris du service pour être menée par le bout du nez par une classe politique invétérée et endurcie dans la manipulation et la défense de l'intérêt ad personam. Tous les politiciens sénégalais dans leurs comportements et leurs déclarations ont sucé les immigrés, ont obtenu ce qu'ils voulaient et en aucun cas ne peuvent rien servir à la diaspora car ne disposent ni de moyens ni de connaissances sur l'immigration et la question migratoire. Cette classe politique sénégalaise experte d'insultes, de commérages, de violences verbales et de mensonges avait déjà utilisé et jeté en pâture la communauté immigrée lors de la législature 2017- 2022. Les immigrés avaient élu 15 députés qui n'ont jamais rien fait pour eux ; ils étaient des députés choisis dans la diaspora pour leurs partis politiques. Dans cette législature, les immigrés ont connu la période la plus sombre et la plus difficile de l'histoire de l’immigration ; ils ont connu la Covid 19 et ses terribles conséquences sociales et économiques sans la moindre présence de leurs députés. Pour la communauté immigrée, la déclaration de l'honorable député Thierno Bocoum le lundi 2 janvier 2017 lors de la validation du référendum du 20 Mars 2016 reste valable. Vu le résultat nul des députés de la diaspora de la législature 2017- 2022, la décision d'élire des députés de la diaspora est une " décision inopportune".
Prendre leurs destins en main
L'unique raison des défenseurs de ce projet des 15 députés de la diaspora par Moustapha Diakhaté président du groupe parlementaire de la majorité et Monsieur Abdoulaye Daouda Diallo ministre de l'intérieur est la contribution de plus de 900 milliards de Francs C.F.A par an dans l'économie nationale. Comme dans la première campagne électorale de 2017. De la campagne pré-électorale, à la campagne officielle jusqu'aux élections et à la proclamation officielle des résultats, aucun sénégalais de la diaspora ne peut rien dire ou ne comprend même pas les programme concoctés et proposés par les partis politiques pour affronter et résoudre les problèmes de la diaspora. Le discours d'un candidat de n'importe quel département du Sénégal est à 100% semblable en contenu à celui de n'importe quel candidat à un poste de député de la diaspora. Les deux députés de la diaspora et du département de Pikine ou de Diourbel dans le même parti politique ont le même discours de défense du programme de leur parti politique. Rien n'est plus affligeant, plus désolant et plus lamentable que de voir ces immigrés sénégalais particulièrement en Europe dépenser autant d'énergie et d'argent, développer autant de haine entre eux pour une opération sans aucun profit, aucun intérêt pour eux. Le député de la diaspora quelque soit son appartenance politique surtout en Europe ne peut en aucun cas être utile à l'immigré. A l'instar des députés de la diaspora de la législature 2017- 2022, ceux de la présente législature ne vont pas déroger à la règle : ils sont tous députés d'une coalition politique et répondent de cette coalition. Durant toute la campagne électorale, les joutes oratoires ou verbales ont fait sensation, la parole est devenue un sport de combat. Tous les immigrés ont assisté à des confrontations d'arguments vides, de non-sens pour nous les immigrés. Dans tous les lieux de rencontre des immigrés jusque dans leurs salons, les immigrés étaient juste des répétiteurs du discours du leader politique choisi sans aucune analyse permettant de dissocier l'utopie de la réalité. Voilà l'explication de ce comportement aberrant et inintelligent de l’immigré : " là où l'ignorance hurle avec arrogance, le silence enseigne avec élégance. Les immigrés ont été mobilisés, utilisés et manipulés jusqu'à créer entre eux des relations conflictuelles et d'animosité à d'autres fins sans aucun rapport avec nos projets migratoires et nos conditions de vie ; il n' y a pas de péchés plus honteux que de tromper quelqu'un qui croit en toi. Le peu de cohabitation, de consensus et de sens de la communauté entre les sénégalais de la diaspora dans leurs pays respectifs a été totalement anéanti à jamais par ces élections législatives. Rien n'est plus possible entre les sénégalais de la diaspora ; les immigrés ont porté des œillères pour voir et entendre les dires de leurs responsables politiques considérant l'autre qui n'a pas les mêmes convictions politiques comme un pestiféré. Cette élection de députés parmi les sénégalais de la diaspora pour les partis politiques au Sénégal a complétement morcelé, compartimenté, démembré et disloqué la diaspora ; pour quel résultat ? Les problèmes des immigrés ne sont pas politiques mais administratifs et ne peuvent être réglés que par décret, décisions administratives par les deux Etats d’accueil et de départ des sénégalais par le biais d'un accord bilatéral par l'intermédiaire des ministères des affaires étrangères.
Otages des politiciens
Quand est-ce les immigrés vont prendre leurs destins en mains en créant une communauté pour se prendre en charge pour réfléchir ensemble sur les solutions de leurs nombreux problèmes ? Pourquoi nous immigrés devons-nous rester otages des politiciens ; ne pouvions-nous pas s'organiser dans nos associations et dahiras pour choisir notre propre représentant imbu des problèmes des immigrés et de l’immigration ? En la matière, le choix est facile ; au moins dans un pays comme l'Italie combien de valeureux syndicalistes, bien formés avec un bon niveau d'études pouvaient être un candidat de valeur ?
Il y a deux solutions pour affronter nos propres problèmes ; l'une est liée à l'orgueil de l'immigré qui croit tout savoir et tout pouvoir sans aucun résultat palpable et concret dans aucun domaine, la seconde est avoir de l'humilité reconnaissant que nous immigrés particulièrement en Italie, nous avons beaucoup à apprendre pour éviter d'être éternellement tirés par le bout du nez pour être un produit destiné à une consommation immédiate et à usage unique et jeté à la poubelle.
Les élections sont finies, les politiciens ont obtenu ce qu'ils cherchaient et les immigrés seront jetés aux oubliettes jusqu'n 2024. Une fois est devenue coutume ; la 13° législature n'a rien servi à la diaspora, les immigrés n'ont jamais vu leurs députés ; la 14° législature n'augure rien de bon, car comme dans la 13°, les députés de la 14° ont fait campagne pour leur parti avec son programme, sont élus par les membres de leur parti et certainement feront cause commune avec leur parti au sein de l'assemblée nationale car tous parlent maintenant de manigance pour avoir la majorité. Les immigrés restent comme toujours les dindes de la farce.
Magatte Simal C.A.D.E.E.S. Italie