L’affiche c’est du déjà vu. Mais pour une finale, elle est inédite. Les parcours sont différents mais les object sont les mêmes. Tout de même, il y a bien des raisons d’espérer.
Ce Sénégal/Égypte résonne autrement. Elle préoccupe et mobilise. Par ci, on cherche une huitième couronne par là, on rêve d’un premier sacre continental. Des paramètres qui donnent à ces retrouvailles un tout autre parfum. Une saveur bien particuliere. Parce que les deux équipes disputent ce que l’Afrique du football a de plus précieux et de plus prestigieux. Une coupe, au delà de vous hisser sur le toit de l’Afrique, vous confère également un statut bien particulier. Elle soulage et libère, elle crée la joie, rend à chacun un immense sentiment de fierté. Un titre de champion d’Afrique c’est plus qu’un simple sacre d’un soir qui s’oublie dès le lendemain et qui se dissipe rapidement. Être champion d’Afrique, c’est un règne de deux ans avec tous les honneurs. C’est offrir un bonheur à son peuple. Égypte et Sénégal sont deux équipes au parcours bien différents dans cette CAN mais alignées à la même enseigne pour l’acte final. Chaque équipe a tracé sa voie comme elle a pu. Que ce soit dans le doute ou dans la montée en puissance. Ce Dimanche, leurs chemins vers la gloire vont se croiser . Si les premières notes n’ont pas convaincu, la symphonie finale doit être un moment de quête et de conquête par le jeu et l’envie de gagner. Le Sénégal est ainsi bien placé pour sa bonne fin de parcours face à l’histoire. Le public a des raisons d’espérer et l’équipe a les arguments de gagner. Le Sénégal ne fera que confirmer sa régularité et sa constance aux premières loges du classement Fifa. Une constance qui peut se mesurer avec deux finales consécutives en phase finale de coupe d’Afrique des nations. Derrière les Lions, un peuple acquis qui attend de jubiler, de fêter et de retrouver l’ivresse des grands soirs de fête où toute la nation communie dans la ferveur.
Abdoulaye DABO