La maximisation de l’effet positif des réseaux spécialisés en migrations et le développement constitue pour une priorité politique importante. Maximiser l’effet positif des Migrations sur le développement permettrait d’aborder la façon dont la migration et la mobilité peuvent contribuer à un développement économique et social inclusif et les moyens de coopération globale, par le biais des T.I.C.
La Communication à travers les techniques de l’information :
Le but de la présente communication est double. Elle fournit une base pour une position commune par exemple les États membres de la CEDEAO doivent s’appuyer sur les réseaux spécialisés pour amorcer un dialogue à Haut Niveau avec les expatriés, en formulant notamment un certain nombre de messages en utilisant les T.I.C. Par ailleurs, cette communication proposera des moyens pour renforcer le lien entre migrations et développement dans le cadre de ses propres politiques et pratiques et prenne des mesures pour que soit systématiquement pris en considération le rôle que jouent les T.I.C. à travers les informations véhiculées par les réseaux sociaux pour les migrations et la mobilité dans le processus de développement durable.
De ce point de vu, le réseau international diasporaenligne s’est déjà engagé depuis bientôt 10 ans à assurer un ralliement massif des expatriés des pays de la CEDEAO autour des actions des états membres de cette organisation, à rendre visibles toutes les réalisations en Afrique de l’Ouest, et à faire passer le vrai message que ses Etat souhaiteraient émettre à destination de leurs diasporas respectives.
Communication et Information, pour une Bonne Gouvernance.
C’est à cette condition d’ailleurs, que la migration s’apprécie désormais dans sa capacité de créer du bénéfice pour l’ensemble des acteurs, pour que les avantages retirés par les uns ne viennent à exclure les autres. Dans le contexte de la mondialisation des T.I.C, ces biens s’avèrent capables de satisfaire des besoins collectifs nouveaux ou de répondre, de façon nouvelle, à des besoins anciens. On peut alors postuler que cette « gouvernance multi-acteurs » peut définir les contours d’une bonne communication qui s’apprécie dans la réalisation optimale d’un modèle « gagnant-gagnant ». Celui-ci est alors l’opposé d’un « jeu à somme nulle » : il postule une relation dans laquelle le gain d’un des joueurs n’implique pas une perte chez l’autre ou chez les autres.
Donc, l’atteinte de ce résultat suppose l’utilisation des T.I.C, pour faire passer une bonne information, une capacité de coordination et de délibération collective de l’information, en fait la production de normes communes, esquissant la construction d’un régime international.
Malheureusement, la bonne information manque de façon évidente à la mise en place d’une bonne gouvernance. L’appareil statistique sur les migrations est faible, ses catégories sont incertaines et l’échange d’informations entre les pays de départ et les migrants laisse à désirer. Les défauts n’affectent pas seulement l’aspect macro-sociologique du phénomène : chaque acteur est très affaibli par un manque chronique d’information sur l’autre. Les États d’accueil ont une ouverture limitée sur le monde de l’immigration, ses attentes et ses besoins, aggravée par l’absence d’une réelle communication. Mais les migrants souffrent aussi d’une sous-information du pays de départ, et sur leur société d’accueil, en connaissent souvent mal la langue, les coutumes et surtout le droit. Peu à l’aise et souvent impuissants dans les démarches administratives nombreuses qu’ils doivent effectuer, ils ont du mal à se défendre et à se protéger contre les arbitraires. Là aussi, l’intégration dans une communauté sociale suppose avant tout le partage de l’information et de la communication, ce qui est loin d’être le cas.
Dans un système mondialisé de communication, le niveau de densité sociale atteint justifie que cette circulation de l’information soit activée, pour faire passer plus d’informations aux migrants dans le cadre de la migration et développement en Afrique comme elle le fut à l’intérieur des nations européennes, à la fin du XIXe siècle.
La coordination de l’information et la libération de la communication sont des fonctions essentielles de la bonne gouvernance. Elles impliquent évidemment une démarche inclusive, là où les relations internationales se voulaient exclusives, c’est-à-dire strictement limitées aux États, seuls habilités à agir dans l’arène internationale, par le truchement de la politique, du diplomate, ou du soldat.
À mesure que les T.I.C et les réseaux sociaux l’emportent sur le politico-militaire et que la sécurité devient humaine et globale, plus que banalement nationale, les acteurs sociaux sont appelés à jouer davantage un rôle international majeur. En matière migratoire, le constat est manifeste, mais sa traduction en procédures nouvelles est très difficile. Car pour certains, La migration reste en effet un phénomène individuel ou micro-communautaire.
Mais cependant, Il est difficile de dialoguer avec la population migrante, qui n’est ni représentée ni organisée, encore moins informée. Il y a cependant un point de départ à tout : celui de demander d’abord aux États d’utiliser au maximum les T.I.C dans le cadre du traitement de l’information rapide, ce qui lui permettrait évidement d’informer et se communiquer en même temps avec leurs « immigrés » et de leurs « émigrés ».
Dans quelle mesure les technologies de l’information et de la communication (TIC) permettent-elles aux diasporas de rester en contact avec leurs proches demeurant au pays ou avec les réalités de ce dernier ?
Jusqu’à quel point internet offre-t-il à ces populations un moyen de faire entendre leurs voix dans leur pays de résidence, ou d’agir à distance dans leur pays d’origine ? La deuxième moitié des années 1990 a vu émerger une littérature, qui n’a cessé de croître, consacrée aux rapports complexes que nouent les diasporas avec les TIC.
Les TIC moyens d’intervention dans les pays d’origine ?
Si les TIC peuvent constituer un moyen de tenter d’atténuer l’absence créée par le processus migratoire, elles donnent aussi, à ceux qui veulent, à distance, contribuer de façon active à la vie socioéconomique ou politique de leur village, ville ou pays d’origine, la possibilité d’être plus présents.
Parmi les travaux portant sur la manière dont les migrants mobilisent les technologies pour œuvrer en faveur de leur pays de départ, figurent en bonne place le Réseau International Diaspora En Ligne qui à populariser et démontrer en même temps comment les TIC sont utilisées par les expatriés hautement qualifiés – les « diasporas scientifiques et techniques » – aux fins d’aider à des actions de développement dans leurs pays d’origine.
La réflexion de diasporaenligne dans ce domaine a été inaugurée, en 1999, par une analyse dans le cadre d’une politique d’information aux fins « d’associer les intellectuels, et non intellectuels des migrants Africains, entre eux et avec le pays, pour qu’ils puissent contribuer, depuis le lieu où ils sont, au développement, de même que socioéconomique et culturel » de leur terre natale. Depuis, la réflexion Diaspora En Ligne s’est élargie à d’autres contextes et a été jusqu’à susciter l’intérêt de certains partenaires, désireux de savoir comment exploiter les ressources que représentent les chercheurs et ingénieurs expatriés venant des pays du Sud pour le développement de ceux-ci.
Les technologies de l’information et de la communication occupent une place de choix dans l’argumentation. Le web offre, dans une large mesure, l’infrastructure qui permet aux diasporas de travailler pour leur pays de départ : « L’apparition d’internet a fourni la possibilité et souvent l’occasion de maintenir un lien ombilical avec le pays d’origine. Ce lien a été partagé avec d’autres expatriés dans une situation équivalente, grâce à la constitution de newsgroups, forums et autres listes de courrier électronique qui ont matériellement constitué des diasporas d’un type nouveau ».
L’accent qui est mis sur la structuration, grâce aux TIC, de diasporas a cependant suscité des critiques à savoir : Jusqu’à quel point les réseaux d’expatriés hautement qualifiés réunis via les outils fournis par internet peuvent-ils réellement, par leurs actions, contrebalancer les incidences négatives que peut avoir, en termes de développement, leur expatriation pour le pays quitté ?
Dans le cadre des analyses sur le trans-nationalisme, d’autres travaux ont été conduits sur la façon dont les technologies de l’information et de la communication peuvent être utilisées par les émigrés pour contribuer à la vie socio-économique ou politique de leurs localités ou pays d’origine.
Cependant, les sites web fondés par des migrants peuvent également se convertir, dans certains contextes, en forums publics à partir desquels s’exerce une critique contre les autorités du pays d’origine. L’un des meilleurs exemples de cette réalité est le Réseau International Diasporaenligne.net, qui sert aujourd’hui de trait d’union entre d’une part, la visibilité du Sénégal et de ses expatriés, et d’autre part, la visibilité de l’Afrique et ses diasporas, en sa qualité reconnue par les internautes toutes catégories confondues étant le site référence de la migration en Afrique, La principale action de diasporaenligne.net est un engagement auprès des diasporas africaines en général pour un développement alternatif et local.
Conclusion :
Il faut, à l’issue de cette synthèse théorique, se montrer prudent. Le savoir, relativement jeune, produit sur la relation qu’entretiennent les diasporas avec les technologies de l’information et de la communication reste largement redevable aux contextes spécifiques des terrains sur lesquels ont été conduites les recherches.
L’état des connaissances que nous nous sommes efforcés de retracer n’en met pas moins en lumière certains des écueils qui guettent ceux qui analysent les communications diasporiques. Nombreuses sont en particulier les études menées dans ce champ qui sont sous-tendues par une vision quelque peu enchantée du rôle que peut avoir internet en la matière. Le web n’est-il pas représenté tour à tour comme ayant entraîné une révolution dans les communications à distance de ces populations, comme le creuset de nouvelles formes de sociabilités transfrontalières, comme le lieu d’émergence de communautés transnationales, ou encore comme ayant rendu possible l’avènement d’un nouvel ordre démocratique permettant aux minorités d’élever leur voix ?