Pourquoi avez-vous choisi le titre "Mohamed Ali" ?
J'ai choisi le titre Mi chiamo Mouhamed Ali (je m'appelle Mouhamed Ali) car je m'appelle Mouhamed Ali. En fait mon homonyme c'est le grand champion de boxe. Mon père qui fut aussi un champion de boxe et grand fan du champion, ainsi décida-t-il que je porte son nom.
On voit que le nom de votre père revient souvent. Quels ont été vos rapports ? Quel a été son rôle dans votre parcours ?
Le nom de mon père Moussa Ndiaye revient souvent car il a joué un rôle très important dans ma vie en général. Père Moussa paix à son âme a toujours souhaité que je devienne champion de boxe. C'est pourquoi quand je suis arrivé en Europe je me suis battu pour réaliser son rêve.
Beaucoup d'immigrés ont dû abandonner leur rêve initial car les pressions sociales ont pris le dessus et ils finissent par abdiquer.
Quant à moi je me suis toujours dit que je dois aller jusqu'au bout. Pour moi les sacrifices consentis par mon père ne doivent pas être vains. Et pour moi ne pas devenir champion de boxe serait une déception.
En un mot mon papa est un pilier important dans ma vie en général. N'eut été la rigueur de mon père je serais devenu un bandit dans les marchés de Thiaroye ou Pikine.
Le livre décrit un jeune qui a réalisé son rêve mais aussi montre un parent qui a su être là quand il le faut et a inculqué des valeurs et une éducation exemplaire à ses enfants.
On a vu que vous êtes en train de faire le tour de l'Italie pour présenter votre œuvre aux élèves Italiens. Pouvez-vous y revenir ?
Je rends grâce à Dieu, le livre a été écrit grâce à l'aide de la journaliste Rita Corrucci.
Le bouquin sorti en 2019, période qui a coïncidé avec la période de COVID.
Le livre a été choisi par la fédération des sports en Italie comme une œuvre de référence pour la lutte contre le racisme et l'afrophobie.
Le livre aussi montre à ceux qui doutent encore que c'est possible. Il incite les jeunes surtout les immigrés à persévérer pour réaliser leur rêve.
Je suis en train de faire le tour de l'Italie pour présenter l'œuvre, actuellement je suis en tournée.
Le livre conseille aussi aux enfants d'écouter et d'exécuter à la lettre les conseils de leurs parents car c'est la voie du salut.
En quoi le livre peut être utile aux jeunes ?
Le livre peut être utile avant tout aux parents. Car derrière tout enfant il y a un parent. Mon papa sacrifiait son boulot pour m'assister dans mes entraînements. Comment et pourquoi un parent doit assister et accompagner ses enfants.
Le livre montre aussi qu'on doit être endurant et stoïque. En tant que croyants nous devons être patient avoir confiance en soi et aller se battre pour ouvrir les portes du succès.
C'est un instrument de travail pour les parents et pour les enfants. Ce livre qui retrace ma vie montre à suffisance que derrière tout problème il y a une solution. Étant le premier sénégalais à gagner autant de titres de boxe dans le monde je suis bien placé pour dire que la vie réserve des surprises à qui s'y adonne.
Avez-vous pensé aller au Sénégal pour présenter votre œuvre ?
Je l'ai présenté au Sénégal avec la collaboration de l'institut italien de la culture. Mais j'ai aussi un projet de voyage au Sénégal pour présenter le livre aux universités Cheikh Anta Diop, Gaston Berger et a tous les élèves qui parlent Italien.
Avec le maire de Thiakar Abdoul Aziz Diome on est entré en contact avec les autorités universitaires et si tout va bien on va bientôt réaliser le projet. C'est dans ce même ordre d'idée que je vais inviter les autorités sénégalaises en l'occurrence le ministre de l'éducation et le ministre des affaires étrangères à prendre le livre comme référence pour les enfants qui vivent au Sénégal mais aussi ceux qui vivent dans la diaspora.
Je compte sur les vingt-deux ans vécus au Sénégal et les vingt et un ans d'expérience en tant que sénégalais de la diaspora.
Je souhaite que les ministères concernés achètent un lot de copies du livre à distribuer aux élèves et étudiants de ce fait mon passage au Sénégal ne sera pas une simple cérémonie de narration mais un débat. Car je trouverai des gens bien préparés en amont.
Vous avez été sportif de haut niveau, et on remarque beaucoup de jeunes sénégalais aspirent à avoir une carrière de sportif. Que leur conseillez-vous ?
Je suis sportif de haut niveau. J’ai été plusieurs fois champion d'Italie et du monde..
Je conseille aux autorités sénégalaises d'assister les jeunes car le sport est à plusieurs titres vertueux.
Le Sénégal manque d'infrastructures sportives et aucun pays ne peut prétendre avoir une élite sportive sans avoir des infrastructures de dernière génération.
L'état sénégalais doit investir dans le sport s'il veut que ses fils rayonnent à l'échelle internationale.
Notre pays regorge de potentialités qui bien accompagnées sont capables de faire des miracles.
Je conseille aux jeunes d'y croire car le résultat est au bout de l’effort.
Entretien : Malick Sakho